Actions

Work Header

Livre 1 : L'Air

Chapter 12: Entre deux mondes

Notes:

(See the end of the chapter for notes.)

Chapter Text

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout semblait se passer comme Zhao l’avait prévu. Des semaines étaient passées depuis l’assassinat des Sages du Feu et les choses avançaient enfin. Apparemment, la rumeur de leur exécution avait fini par arriver jusqu’à Caldera.

On racontait que l’Avatar s’était rendu sous une fausse identité dans une ville des colonies. Il aurait foutu le désordre lors d’un festival et se serait rapproché d’un groupe de déserteurs. Quel étrange et merveilleux hasard que ce gamin soit tombé sur des gens de leur nation ayant justement quelques réserves vis-à-vis de leurs têtes dirigeantes. Et surtout qu’ils soient aussi bavards.

On murmurait la possibilité que cela ne soit qu’un accident. Mais dès que la propagande avait repris cet argument à son compte, il avait perdu de sa valeur. Bien sûr que le peuple se méfiait de ce que lui racontait la Cour ; ce n’était pas nouveau, ni étonnant. Cent ans de guerre et leur si grande nation n’avait réussi qu’à vaincre totalement qu’un seul de ses ennemis. Alors, certes, on avait réussi à sauver les meubles en faisant des Nomades de l’Air de grands et féroces guerriers dans l’imaginaire collectif. Néanmoins, le mécontentement ne cessait de croitre. La guerre durait depuis trop longtemps et finalement on restait toujours bloqué au même point sans grande avancée notable. Cent ans et le Royaume de la Terre restait debout. Qu’importe le nombre d’hommes et de femmes qu’on pouvait sacrifier dans cette entreprise, cela ne changeait rien.

Les gens étaient en colère, mais il fallait encore une étincelle pour qu’elle s’embrase. La mort des Sages du Feu était un sacrifice nécessaire. Qu’importe qu’il ne s’agisse que d’un mensonge ; l’important, c’était que ça bouge. Les Sages du Feu avaient encore une certaine aura, même si leur rôle avait considérablement été réduit sous le règne de Sozin. Le peuple se souvenait encore que certains d’entre eux avaient payé très cher leur opposition au Seigneur du Feu précédent. Ils étaient perçus comme des héros, alors les actuels n’avaient été nommés que sur base de leur fidélité au trône. Ce n’étaient que des traitres et des lâches ; ils méritaient de mourir.

La Cour s’était de toute évidence, elle aussi, enfermée dans cette apathie ambiante. Ils n’étaient plus habitués à lutter contre de véritables menaces intérieures. Trop de gens étaient arrivés au pouvoir du fait de leur complaisance et de leur extrême servilité. Les cabales et les intrigues de couloir s’étaient chargées de faire disparaitre la plupart des nobles encore compétents. Azulon aurait pu stopper cette lente et longue décadence, s’il l’avait voulu. Mais bien au contraire, le Seigneur du Feu les avait encouragés dès le début de son règne, par des manœuvres plus ou moins sournoises. Un homme aussi paranoïaque que lui ne pouvait que se repaitre du désastre. Ne valait-il pas mieux que les puissants de sa nation se battent entre eux plutôt que contre lui ?

Le système reposait sur les épaules seules du Seigneur du Feu. Ça tenait quand leur souverain était fort. Mais il était si vieux désormais ; et tout menaçait de s’effondrer.

Azulon aurait pu se reposer sur les membres de sa propre famille. Mais il se méfiait plus d’eux encore que des nobles. Il ne cessait de les éloigner de la Cour et du centre du pouvoir. Il les envoyait à droite et à gauche, limitant au maximum le temps qu’ils passaient au palais à ses côtés. Tout aurait pu être tellement plus compliqué si Azulon avait réussi à leur inspirer de l’amour ou même juste de la loyauté.

Fort heureusement, ce n’était pas le cas.

Cela ne réglait pas totalement le problème. Ils avaient beau ne pas porter Azulon dans leur cœur, Zhao n’était pas sûr qu’ils soient loyaux à Zuko pour autant. Il semblerait qu’aucun lien d’aucune sorte ne se soit jamais créé entre eux. Pas plus qu’autrefois entre Ozai et Iroh. Et on avait vu le résultat.

Renverser Azulon exposerait leur jeune prince aux représailles du reste de la famille royale. Ils ne pouvaient pas se permettre de les laisser libres de contrattaquer. Mais ils n’en étaient pas encore là.

Il semblerait que de manière plutôt surprenante la survie des maîtres de l’Air n’ait pas fait tache d’huile. L’annihilation de Kyoshi était décrite néanmoins comme une victoire éclatante de leur grande nation sur le Royaume de la Terre. Une victoire militaire réalisée uniquement par des non-maîtres. Et vu que l’île en était exclusivement peuplée, cette version paraissait crédible. Zhao avait de toute évidence sous-estimé une partie des gens au service du Seigneur du Feu.

L’assassinat des Sages du Feu semblait par contre difficilement dissimulable. Tout d'abord, parce que Sozin en avait déjà exécuté plusieurs à son époque. Le précédent rendait cette affaire d’autant plus crédible. À l’inverse, la survie des maîtres de l’Air était de l’ordre de l’inimaginable pour la plupart des gens de cette planète. Les rumeurs ne pouvaient pas servir de preuves ; du moins, pas dans la Nation du Feu.

Dans le Royaume de la Terre, c’était une toute autre affaire. Les espions avaient rapporté des nouvelles intéressantes. L’Avatar y était traité avec vénération, semble-t-il. Absolument tout ce qu’il disait était pris comme argent comptant. S’il disait que les maîtres de l’Air avaient survécu et se battaient à présent dans les rangs de la Nation du Feu, personne ne le contredirait.

Les apparitions de l’Avatar dans le Royaume de la Terre avaient été particulièrement remarquées. Il avait entre autres libéré des centaines de prisonniers d’une des prisons de la Nation du Feu. Ce qui était à peine croyable. Les informations à ce sujet restaient très parcellaires, même à son niveau d’accréditation.

Ce minuscule petit gamin de rien du tout avait eu le temps de parler et les anciens prisonniers s’étaient empressés de faire de même par la suite.

Le plan suivait son cours, sans aucun accroc. En dehors de Zuko.

Zuko n’était pas du tout le prince qu’il aurait dû être. Ozai avait été façonné dans des conditions bien plus extrêmes que ne l’avait été son fils ; et pourtant, lui, lui avait réussi à être fort. Où est-ce que ça avait merdé ? Pourquoi Ozai avait eu un mental d’acier, quand son fils semblait toujours à deux doigts de s’effondrer sur lui-même ?

Zhao avait tendance à penser que le principal responsable de cet échec était Ozai lui-même. Il avait beau regretter cet homme de toutes les fibres de son être, le deuil ne le rendait pas aveugle à ses défauts. Ozai n'avait pas réussi à maintenir la discipline rigide qu'il avait cru pouvoir s’imposer. Il n’avait pas réussi à complètement se détacher de ses liens terrestres.

Ozai avait vécu dans la peur profonde, et sans doute justifié, qu’Azulon tue Zuko. Ozai craignait que les membres de leur propre famille s’en prennent à l’enfant à la première occasion, pour plaire au Seigneur du Feu. Et le seul moyen qu’il avait trouvé pour pallier ça avait été de tenter de l’enfermer ; d’abord dans sa chambre, puis à l’intérieur de son esprit. Qu’il ne fasse jamais de vagues. Qu’il ne fasse pas remarquer. Tout ça pour qu’il reste en vie.

Et résultat, Zuko était incapable de diriger. C’était un être craintif, cherchant à tout prix à plaire pour éviter la confrontation.

Mais le pire était sans doute la pitié qu’il semblait éprouver envers chacun de leurs ennemis. Zhao n’était pas sûr de comprendre d’où venaient ces éclats de moralité qui ressortaient régulièrement ; certainement pas d’Ozai.

Bien heureusement, il ne combinait pas cette faiblesse avec un caractère obstiné. Zuko était malléable ; il serait facile à contrôler. Ils n’auraient apparemment pas droit au souverain auquel ils avaient toujours rêvé, mais au fond ce n’était pas très important. Le prince n’était qu’un outil parmi d’autres, pour les mener vers le chemin de la victoire.

Ils ne seraient jamais libres en jouant franc-jeu. S’ils voulaient que la Nation du Feu les reconnaisse à leur juste valeur, ils devaient commencer par se comporter comme elle.

 

 


 

 

Zuko avait été affecté à une mission. Seul. Sans Zhao. C’était à peine croyable.

Il y encore cinq mois, il aurait sauté sur l’occasion pour le doubler et récupérer l’Avatar. Mais tout ça lui paraissait si loin désormais. C’était trop tard. Ramener le gamin au Seigneur du Feu ne réglerait pas ses problèmes. Azulon ne lui aurait jamais laissé une once de pouvoir et ce bien avant que Zhao ne commence ses petits jeux politiques.

C’était Zhao qui avait raison finalement. Si les maîtres de l’Air voulaient quelque chose de leur noble et grande nation, ils devraient le prendre par la force.

Yu Dao était la plus ancienne colonie de la Nation du Feu. Zuko la connaissait de réputation. Apparemment, avant l’arrivée des premiers colons, ce n’était qu’un petit village misérable et isolé de tout.

Zuko avait beau se sentir dépassé par beaucoup de choses, il n’était pas stupide. Pourquoi la Nation du Feu aurait dépensé des ressources et envoyé leurs compatriotes s’installer durablement sur une terre pauvre et dénuée d’intérêt ?

Aujourd’hui en tout cas, Yu Dao était d’une richesse indécente. On racontait que cela n’était arrivé que grâce aux colons et que les habitants les avaient rejoints volontairement dans leurs efforts.

Peut-être que c’était vrai.

Pourtant, lorsque Zuko descendit du bateau que Zhao lui avait assigné, ce qu’il vit lui donna une toute autre interprétation de la situation.

Des natifs du Royaume de la Terre, facilement reconnaissables à leurs vêtements verts usés, manipulaient d’énormes sacs de grains ; d’autres encore déchargeaient et chargeaient de lourdes caisses de marchandises. Leurs pieds nus glissaient parfois sur le sol métallique et humide du quai.

À l’inverse les colons, impeccables dans leurs habits rouges et or, ne s’abaissaient pas à un travail aussi physique. Ils supervisaient, en se contentant de pointer du doigt les tâches à accomplir. Ils surveillaient tout ce qu’il se passait d’un œil infiniment critique, et en se permettant de temps à autre de balancer des remarques acerbes aux natifs du Royaume de la Terre. Quelle belle bande de feignants, incapables de travailler vite. Mais qu’importe ce que les colons pouvaient leur dire, les autres ne répondaient jamais à la provocation. Ils continuaient d’accomplir leurs tâches, docilement, sans rien dire.

Ce ne fut qu’à cet instant que Zuko remarqua un groupe le regardant avec insistance, à l’autre bout du quai. Ils étaient encore plus richement vêtus que les autres colons. Cinq hommes et une fille de son âge semblaient l’attendre, le visage fermé.

Zuko sentit une tension subtile flotter dans l'air au moment où il s’approcha d’eux. Les regards, bien que discrets, restaient chargés d’une froideur qui ne lui échappa pas.

Pourtant, ils s’inclinèrent tous les six respectueusement devant lui quand il arriva à leur hauteur.

- Prince Zuko, fit alors un des cinq hommes avec une politesse mesurée. Je me présente : je suis le Maire Morishita. Le Commandant Zhao nous a averti de votre arrivée. Nous sommes honorés de vous accueillir dans notre merveilleuse cité.

A bien y réfléchir, les quatre autres hommes ressemblaient à des gardes du corps. Leurs regards ne s’attardèrent pas sur Zuko, et étaient déjà à papillonner à droite et à gauche tout autour d’eux ; comme si le port était loin d’être un endroit parfaitement sécurisé.

- Voici ma fille, poursuivit le maire en désignant l’adolescente qui s’inclina à nouveau devant lui. Kori. C’est elle qui vous accompagnera durant tout votre séjour parmi nous.

- Votre altesse, grinça cette dernière avec une hostilité palpable.

Zuko choisit de ne pas faire d’esclandre. Il avait besoin de ces gens. Au moins, leur manque de subtilité lui permettait de se montrer vigilant.

 

 


 

 

Zuko eut du mal à complètement se concentrer sur le blabla incessant du Maire, alors qu’il lui faisait visiter la ville. L’homme ne s’arrêtait jamais de parler et prenait à peine le temps de reprendre son souffle ; Yu Dao était le joyau de la Nation du Feu et blablabla.

Le jeune prince se devait néanmoins de reconnaitre qu’effectivement la ville semblait richissime. Vu du fiacre où ils se trouvaient, tout était parfait. Les rues étaient propres et bien pavées ; les bâtiments, rutilants. Mais alors que les colons, toujours aussi bien habillés, semblaient en accord avec l’environnement ; les natifs, eux, faisaient plus tâches. Ils étaient sales et visiblement miséreux. Voir les deux groupes côte à côte, mélangés dans la foule de passants, marquaient d’autant plus leurs différences sociales.

- Les indigènes vivent-ils ici également ? Demanda soudain Zuko avec curiosité.

Il était impossible qu’ils arrivent à se payer quoi que ce soit dans une ville pareille, mais ça ne coûtait rien de demander.

- La plupart d’entre eux, non, répondit le Maire avec son habituel sourire poli. Nos aïeux ont bien pris soin en s’installant de ne pas altérer ce qui existait déjà. Les indigènes vivent dans la vieille ville. Ils sont libres d’aller et venir, notamment pour travailler ; mais ils sont bien heureux de rentrer chez eux le soir, au milieu de leurs semblables et de leur culture. Nous ne prônons pas la séparation stricte et totale, voyez-vous. S’ils le voulaient, ils seraient tout à fait libres de venir vivre ici. Mais ils ne le font pas. C’est sans doute que ce mode d’organisation leur convient et qu’ils préfèrent rester entre eux.

Encore une fois, Zuko avait du mal à concevoir comment des gens d’apparence aussi pauvres pouvaient financièrement se permettre de vivre dans les quartiers de Yu Dao qu’il voyait défiler sous ses yeux. Ce n’était pas juste un manque de volonté, de toute évidence.

- Allons-nous visiter la vieille ville ? Demanda alors le jeune homme.

- Non, bien sûr que non, répliqua aussitôt le Maire comme si une telle idée était totalement insensée. Cet endroit n’est pas digne d’un prince tel que vous. Voyez-vous les gens du Royaume de la Terre n’ont naturellement pas de grandes notions d’hygiène. La malpropreté et les maladies sont légion dans les quartiers où ils vivent.

Les maladies ?

- N’est-ce pas votre rôle en tant que maire que ce genre de chose n’arrive pas ? Fit Zuko, déconcerté. Comment voulez-vous contenir les épidémies si vous les laissez prospérer dans une partie de votre cité, tout en laissant les gens se croiser ?

- Rassurez-vous, votre altesse, aucune maladie contagieuse ou grave n’est actuellement à déclarer à Yu Dao ; que cela soit dans la vieille ville ou dans la nouvelle.

- Donc, il n’y a pas de maladies dans la vieille ville ? Dit Zuko, qui comprenait de moins en moins. Pourquoi vous venez de me raconter l’inverse ?

Le Maire Morishita eut l’audace de laisser transparaitre son agacement :

- Votre altesse, ces gens ne sont pas totalement comme nous. Ils ne sont peut-être pas malades, mais cela ne sera pas notre cas si nous nous rendons là-bas. Cet endroit est sale et répugnant. Pour ne rien arranger, la vieille ville n’est qu’un labyrinthe, duquel il est très difficile de s’extraire. Je ne suis pas sûr d’être en capacité d’y assurer notre sécurité.

Le silence s’installa quelques instants dans le fiacre. Kori, qui les accompagnait lui et le Maire, n’avait absolument rien dit depuis qu’ils avaient quitté le port. Elle regardait, elle aussi, par la fenêtre et semblait peu intéressée par leur discussion.

- Mais tout n’est pas perdu, fit soudain Morishita en reprenant son expression souriante. Peut-être qu’un jour notre mission civilisatrice portera enfin ses fruits.

Il attrapa tendrement l’épaule de sa fille, pour la réintégrer à la conversation.

- Ma très chère épouse est originaire du Royaume de la Terre elle aussi, poursuivit-il de manière très étonnante. Sa famille a su se détacher de ses anciennes pratiques et a su gagner notre confiance, comme plusieurs autres. Elle a donc pu être envoyée dans les meilleures écoles de Caldera, avant de revenir ici servir notre communauté à mes côtés.

Zuko crut un bref instant avoir mal entendu :

- Votre femme est une indigène ?

Le Maire éclata d’un grand rire gras :

- Ne dites pas ça comme ça. Ce n’est pas pareil. Yu Dao comportait déjà de grandes familles avant notre arrivée. Elles se sont toutes montrées soucieuses d’apprendre nos règles et de s’y soumettre. Ce sont des êtres civilisés, au contraire des sauvages pullulant dans la vieille ville. Et aujourd’hui, il n’y a plus grand-chose de différents entre eux et nous.

Donc définitivement, Yu Dao n’avait jamais été un simple village isolé et arriéré. Des élites y étaient déjà en place et la Nation du Feu avait décidé de les maintenir, plutôt que de s’en débarrasser. Elles devaient leur être particulièrement utiles.

Zuko se demanda vaguement si Kori était la fille de la dite épouse du Royaume de la Terre. Car la jeune fille ne semblait absolument pas prendre mal les dires de son père. Bien au contraire, par instant, elle approuvait silencieusement en hochant la tête avec vigueur.

Cela renvoya brutalement Zuko à sa propre situation. Il était un maître de l’Air servant l’armée qui avait massacré la majorité des maîtres de l’Air. Mais cette étincelle de conscience s’évapora aussi vite qu’elle était venue. Il n’alla pas plus loin dans sa propre introspection et se dit à la place qu’il comprenait Kori. Elle se sentait aussi membre de leur grande nation, qu’il ne l’était lui-même. Pourquoi se sentirait-elle concernée par le sort des habitants de la vieille ville ? Lui ne se sentait pas concerné par celui des Nomades de l’Air après tout.

Le sujet finit par dériver sur ce qui amenait Zuko en ville. Ils le savaient déjà ; Zhao les avait apparemment renseignés en amont. Ce n’était qu’une discussion de politesse, pour meubler leur trop long trajet.

Plusieurs bombes avaient explosé ces dernières semaines à Yu Dao. Des attaques qui épargnaient à chaque fois la vieille ville. Ce n’était pas très difficile d’imaginer qui était responsable et pourquoi.

Des colons étaient morts et c’était intolérable. Mais il y avait bien trop d’indigènes à Yu Dao et malgré tous ses efforts, le Maire n’arrivait à démaquer les coupables. Des gens devaient savoir quelque chose, pourtant tout le monde se taisait. Il avait beau essayer d’infiltrer de potentiels réseaux, ça ne menait jamais à rien. Les indigènes de la vieille ville semblaient connaitre les visages de leurs semblables des beaux quartiers. Ils ne parlaient pas aux espions que Morishita envoyait. Zhao lui avait promis de régler le problème, et ce, par pur patriotisme. Le Commandant ne demandait rien en retour.

Morishita croyait avoir affaire à de parfaits et purs citoyens nés dans la capitale. Il ignorait ce qu’ils étaient, et c’était très bien comme ça.

Le Maire avait tenté de nombreuses fois d’alerter la Nation du Feu sur la situation de Yu Dao. Et tout le monde l’avait ignoré. Morishita n’avait pas assez de connaissances haut placées pour que la Cour soit sensible à son malheur.

Il devait se sentir abandonné par les autorités. C’était sans doute la raison pour laquelle lui et sa fille avaient une telle attitude de défiance vis-à-vis de Zuko.

Zhao et les leurs n’étaient pas assez nombreux pour faire tomber le régime d’Azulon à eux tout seuls. Ils avaient besoin d’appui. Cela commençait par régler ce genre de problèmes, pour gagner la loyauté d’une des villes les plus riches du monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notes:

Merci de m'avoir lu et à la semaine prochaine !